mardi 14 août 2018

Pour jeter les bases d'une politique culturelle coordonnée

Définir un montant disponible pour "acheter" des spectacles ne fait pas une politique culturelle. Sinon qu'est-ce qui distinguerait les achats liés aux "festivités" des achats liés à la "culture"?
 
Concrètement... Si une commune dispose de ces deux postes d'achat, c'est bien que leur périmètre respectif d'intervention doit être précisé. Implicitement donc, si l'un sert à animer la commune, l'autre trouverait alors sa pertinence dans le développement de la création et de la consommation de services culturels.
 
Ces premières questions doivent délimiter le cadre de réflexion au moment de passer aux dépenses concrètes et permettre d'éviter à la spontanéité de disperser les intentions.
 
Ce sont ces principes qu' Unis pour Leers a tenu à rappeler au moment de définir la programmation culturelle 2019. Ce sont ces bases qui doivent servir à définir une politique culturelle ambitieuse c'est à dire coordonnée et équilibrée pour sortir des achats compilés.
 
Retrouvez ci-dessous le détail de notre intervention au Conseil Municipal.
 
"Monsieur l'Adjoint,
Qu’est-ce qui oriente le choix des spectacles ?
Quels sont les objectifs de la politique culturelle de la municipalité ?
La transmission ? La diversité culturelle ? Le soutien aux créateurs locaux ? La sensibilisation et l’éveil artistique des Leersois ? L’animation locale ? Remplir les salles ou la mission de service public ?

L’établissement d’une programmation ne saurait se faire au coup par coup, spectacle par spectacle, l’harmonie de l’ensemble doit être regardée. La programmation générale doit construire un équilibre entre les priorités politiques fixées, les supports proposés, les publics ciblés.
C’est le point de vue que j’ai essayé de défendre lors de la dernière réunion de la commission culture.
Sur ce principe, j’ai notamment signalé le trou de programmation pour les 12-30 ans. C’est pourtant un âge prépondérant pour l’ouverture culturelle. Plus particulièrement encore, j’ai émis des réserves sur le spectacle « Hypnose et mentalisme ». Il relève pour moi davantage de l’animation locale que de la politique culturelle. Son inscription au programme prend d’autant plus de poids dans un espace budgétaire que chacun sait restreint.
J’ai eu ce soir-là de commission la sensation d’être écouté. J’ai constaté des efforts pour essayer de prendre en compte ces problématiques pointées. Finalement, les délais trop courts après la réunion, les impératifs techniques n’ont pas permis d’y répondre. On m’a garanti d’y travailler pour la prochaine saison. J’avais envie d’être convaincu. Cela serait un signe favorable de co-construction.
D’ici là, sur les défauts que je viens de rappeler, permettez-moi de m’abstenir sur ce projet de programmation".



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