vendredi 17 août 2018

Antennes relais et principe de précaution

Alors que les études sur les ondes magnétiques reconnaissent leurs propres faiblesses ou se contredisent selon les commanditaires...
Alors que le besoin de communication mobile se transforme en nécessité ...
Alors que les nuisances corporelles sont établies sans déterminer l'exactitude de la causalité...
Alors que les projets d'implantations urbanistiques se multiplient:

Comment concilier l'aménagement du territoire et l'exigence de santé publique?

Trois règles semblent nécessaires à Unis pour Leers pour avancer concrètement:

1- La transparence
Une commune ne peut laisser l'impression que ce type de projets soit traité sous le voile.
Unis pour Leers demande la tenue d'une réunion d'information publique pour la présentation des données techniques (voir infra) et les conséquences sur le patrimoine  .

2- L'objectivité
Les données relatives aux projets doivent être techniquement détaillées, fiables, chiffrées et fidèles aux contextes souhaités d'installation: 
Unis pour Leers demande des précisions sur la puissance d'émission des antennes,
des
prélèvements avant et après installations au niveau des premières structures habitées
.

3- La fermeté
Pour la prévention de la santé et notamment pour la protection des plus fragiles qui sont également les plus sensibles, le déploiement des antennes sur le domaine public et privé doit être maîtrisé.
Unis pour Leers propose l'interdiction de l’implantation de nouvelles antennes à moins de 100m:
d’une école, crèche ou EHPAD

Retrouvez le détail de notre intervention lors du conseil de juin:

"Le besoin des technologies de l’information est évident pour les particuliers comme pour le développement local. Il suffit de voir l’impatience que suscite chez certains le déploiement de la fibre pour le jauger. Il en va de même pour la téléphonie mobile. Or, cela nécessite la pose d’antennes sur les toits des bâtiments et un aménagement soutenu du territoire.
Face à cela, si elle n’a pu établir de causalité directe par manque de documentation, l’ANSES appelle à la vigilance et incite à la réduction de l’exposition globale aux ondes électromagnétiques quant à leurs possibles effets sur la santé. Et, par exemple, un décret du 3 mai 2002 impose aux opérateurs d’engager des actions pour s’assurer qu’au sein des établissements scolaires, crèches ou établissements de soin qui sont situés dans un rayon de 100m d’un équipement électromagnétique, l’exposition du public soit aussi faible que possible.
De même, les Leersois sont particulièrement attachés à la beauté de leur cadre de vie. L’Eglise comme le moulin en sont les totems ; des éléments structurant qu’ils verraient mal voir dénaturer par des paraboles.
Comment concilier l’enjeu d’aménagement du territoire à l’exigence de santé publique et à la vigilance d’insertion urbanistique ? Différentes contributions peuvent converger.
L’ANSES préconise notamment :
> Que le développement de nouvelles infrastructures de réseaux fasse l’objet d’études préalables pour caractériser les expositions ;
> De réduire l’exposition des enfants
L’AMF suggère, elle, de sensibiliser les populations par l’organisation de réunions pour prévenir d’éventuels conflits.
Enfin plusieurs villes, grandes et petites, ont pris différentes initiatives locales telles que :
> La création d’instances locales de concertation
> La réévaluation des valeurs limites d’exposition
> Des campagnes de mesures du champ électromagnétique
> Des actions de sensibilisation des jeunes publics sur l’usage du téléphone portable.
Le point de vue d’Unis pour Leers :
Sur le cas particulier de l’implantation de nouvelles antennes relais sur l’église, considérant l’un enjeu de vigilance et de sensibilisation des populations, nous proposons que cela s’accompagne :
> Premièrement, de l’établissement d’un triptyque de données recueillant :
-  L’estimation préalable des niveaux de champ électromagnétique maximum projeté au niveau des premières structures habitées.
-   La prise de mesures in situ avant et après implantation au niveau sur les mêmes sites.
-   Notez à ce propos que l’Agence Nationale des Fréquences (ANFR) propose d’établir gratuitement ces mesures à la demande des communes ou des particuliers
> Deuxièmement, de la tenue d’une réunion publique d’information pour sensibiliser la population, lever des craintes infondées, présenter les données chiffrées et au passage présenter les garanties esthétiques du projet et la bonne intégration urbanistique des équipements.
Sur un plan plus général, le déploiement d’antenne n’a pas de raison de s’arrêter. On le verra ce soir. D’une part car il faut que le réseau couvre l’ensemble du territoire et que restent des zones fragiles ; d’autre part parce que le déploiement des antennes permet d’abaisser la puissance de chacune et de réduire technologiquement les expositions. C’est une piste à creuser, il faut l’encadrer.
Pour maitriser ce déploiement sur le domaine public comme privé, Unis pour Leers suggère l’élaboration d’un projet de délibération du Conseil Municipal visant à interdire l’implantation de nouvelles antennes à moins de 100m d’une école, crèche ou EHPAD telle qu’a pu voter et mettre en œuvre la Ville de Grenoble en garantissant ce faisant la couverture de l’ensemble de son territoire.
Enfin, sous cet angle de l’impact des nouvelles technologies sur la santé, il peut nous sembler opportun de faire travailler les commissions extra-municipales telles que le groupe éco-citoyens, les centres périscolaires et le CMJ sur la sensibilisation à l’usage raisonné du téléphone portable et des écrans".

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