mardi 14 août 2018

Manger mieux : Dépasser 50% de produits durables pour la restauration municipale ? Possible et utile !

L'alimentation saine est un enjeu fondamental de santé pour chaque Leersois quelque soit son âge.
L'achat  de denrées alimentaires par des circuits courts et de saison constitue un levier concret d'action pour l'environnement comme pour l'économie locale et circulaire.
 
 
Par les volumes d'achats de leurs services de restauration, les communes disposent donc là d'un moyen d'action concret et quotidien pour agir en profondeur pour la santé et l'environnement. La ville de Grande-Synthe propose ainsi 100% de repas bio, la ville de Saint-Etienne 70% d'approvisionnement local pour ses cantines et de nombreuses villes de moindre importance ont su appliquer des dispositions similaires.
 
Or, grâce à sa cuisine centrale, Leers a la chance de pouvoir agir directement sur ces leviers. Ces questions méritent de s'élever dans l'ordre des priorités.

Unis pour Leers propose de porter à 50% d'ici 2022 la part des produits durables dans les achats de la cuisine municipale.
 
Retrouvez ci-dessous le détail de notre intervention au Conseil Municipal de juin.
 
"Monsieur le Maire,
 
Cette délibération couvre deux enjeux locaux : l’environnement et la santé de nos concitoyens.
...

Concernant l’environnement, les marchés publics de restauration collective constituent, au regard de leur volume, des leviers considérables pour le développement d’une agriculture raisonnée et de l’approvisionnement local. L’AMF encourage à ce titre fortement les communes à prendre des mesures incitatives.

Concernant la santé, quoi de plus important que la santé de nos enfants ? Dans une région où le surpoids fait des ravages, quel facteur de prévention plus pertinent que la qualité de l’alimentation ?
Dans un tel contexte, l’initiative est intéressante et mérite d’être poussée. Divers éléments peuvent contribuer à cela. 

Premièrement, nous avons la chance, ville de moins de 10 000 habitants, d’avoir une cuisine centrale. Il faut la défendre et l’utiliser pour être proactifs sur ces sujets.

Deuxièmement, vous proposez une montée en charge de la part des produits durables dans les marchés. Mais, d’abord, pourquoi distinguer les jeunes publics des autres. Le droit à la bonne alimentation n’est pas universel ? Les patients de l’EHPAD en ont-ils moins besoin ? Ensuite, les seuils proposés me semblent trop bas pour sortir de l’annonce et porter une réelle action incitative. En nous projetant dans 4 ans, nous serions à moins d’un tiers de nos achats totaux. Vous justifiez l’impréparation de la filière, mais c’est justement là l’enjeu de l’incitation de l’AMF : la développer. Si la Ville de Saint-Etienne est déjà parvenue à 80% de bio et 70% de local, c’est que cela doit être également possible dans les Hauts-de-France. Vous ne mentionnez pas la question du surcoût mais, là doit pourtant se trouver la crainte particulière. Elle mérite d’être précisément étudiée. Sur la durée, à n’en pas douter, le développement des filières amortira le surcoût au gré de la montée en charge. Voilà pourquoi un objectif de montée progressive vers 50% nous semble plus ambitieux. Le réalisme, lui, vient avec l’ordre de priorité que l’on donne au sujet. 

Troisièmement, il n’y pas d’action coordonnée sans plan d’ensemble. Le sujet de l’alimentation saine est, on l’a vu, central. Il constitue qui plus est un plan conséquent de notre budget. C’est un levier fort de l’action municipal qui mérite d’être soutenu par un plan transversal visant l’éducation au goût, la sensibilisation à l’équilibre nutritionnel, la saisonnalité des produits, la lutte contre le gaspillage… Il faut creuser ce sillon, faire de notre cuisine centrale une force incitative, bref aller plus loin que l’établissement de menus par les jeunes du CMJ et l’établissement d’un seuil à 2.5% des achats."
  

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