vendredi 29 janvier 2016

Réformer en profondeur pour garantir les services nécessaires aux leersois


 
Baisse majeure des recettes, solvabilité saturée, hausse des sollicitations… Bien plus qu’à une mauvaise période, les collectivités sont confrontées à un véritable bouleversement structurel s’inscrivant dans la durée.

Les ajustements connus jusqu’ici ne suffiront plus pour maintenir le niveau de service public et répondre aux besoins d’évolutions. Il faut agir en profondeur par une
Réforme administrative interne ET externe en renforçant notamment le partenariat avec les villes voisines.
 
Retrouvez ci-dessous le détail de mon intervention et des propositions de LGPL: 
 
"A l'automne 2014 une baisse sans précédent de 11 millards d’€ sur trois ans des dotations a été annoncée aux collectivités locales. C’est une marche difficile à franchir, presqu’une gageure, personne ne le conteste.
Mais :
D’une part, c’est un gage de souveraineté face aux financeurs de l’Etat, on ne peut pas d’un côté regretter le taux d’endettement national et de l’autre s’affranchir de la rigueur prise pour le corriger.
D’autre part, depuis plus de 2 ans chacun est en mesure de savoir que cela durera jusque 2017, il n’y a plus de surprise à feindre.
Enfin, rien ne semble indiquer qu’un virement de majorité parlementaire ou gouvernementale réalimente à terme ces dotations. Je vous renvoie à la politique d’investissement du nouveau Conseil Départemental ; en général ou nous concernant.

Alors que faire ? Car l’enjeu est de taille. Vous l’énoncez ce soir, il s’agit de préserver le « niveau de service à la population ».
[...] voir ci-dessous

 J’aurai simplement juste précisé le « niveau de service public ». C’est justement ce qui sépare ces deux notions qui doit faire l’objet de nos arbitrages pour éviter le piège de la démagogie.

Depuis le début de cette période difficile, la majorité municipale a choisi d’ajuster son fonctionnement par touches successives. Cela se lit encore aujourd’hui. Même pour le CPE, que nous validons stratégiquement mais qui, chacun le conçoit, aura d’importantes répercussions sur nos budgets, il est ici question, je lis : « d’un ajustement lorsque la date effective d’ouverture sera connue ».
Non seulement une agrégation d’ajustements ne prépare pas la cohérence de l’ensemble mais au final, me semble-t-il, cela risque de ne pas répondre à la hauteur de la marche à franchir. Comme énoncé plus haut, bien plus qu’à une simple période difficile, les collectivités dans leur ensemble font face à une refondation structurelle de leur cadre d’évolution historique. Elles doivent, nous devons, nous y adapter en profondeur pour répondre à l’enjeu que nous partageons.
Or de cela, dans ce document, il n’est presque pas question. En revanche, on se perd dans des détails qu’il faudra reprendre en détail au Budget Primitif le mois prochain. 
Puisqu’il s’agit de débat d’orientation, évoquons alors les pistes de réformes de fond. J’en ai déjà évoqué certaines.

A l’interne, le décloisonnement de l’administration, l’éviction de doublons d’actions ou de prérogatives d’élus, la rigueur de nos procédures de contrôle d’achats… Mais surtout tournons-nous davantage vers l’extérieur.

Coopérons, développons les partenariats, créons les synergies. C’est une question de nécessité budgétaire comme de sagesse d’organisation des moyens publics.

Mise en réseau, schéma de mutualisation, fusion d’actions, les modalités sont diverses. Il faut y réfléchir. Pour l’utilisateur de certains services qui restent à déterminer, que lui importe que le suivi administratif –dématérialisé- se fasse à Leers, Lys ou Hem du moment qu’il a, à proximité, le service rendu et une antenne de renseignement (par exemple par un guichet unique) ?
Même si c’est un transfert de charge, la nouvelle instruction des permis de construire imposée, montre dans ses principes de fonctionnement une voie à suivre, à améliorer peut-être mais, en d’autres termes, donne une orientation qui peut être débattue.

La Métropole de son côté ne peut pas tout non plus, avec ses 85 communes pour 1 million d’habitants et 179 élus est trop grande, trop lourde pour une opérationnalité adaptée aux spécificités des territoires qui la compose. Il faut développer les solutions intermédiaires.

Certes, cela signifie franchir le mur des orgueils de clochers ; et peut-être aussi partager avec des confrères voisins des prérogatives de certains adjoints. Mais pour avancer dans l’intérêt général et local il conviendrait de travailler en profondeur. Prendre le risque de la pédagogie et de l’échange en amont plutôt que de lever, une fois de plus, le rideau quand le concert sera fini. Débattre des composantes de l’identité leersoise à préserver d’une ouverture non maîtrisée, distinguer ce qui pourrait être mutualisé : c’est un peut-être un dossier de fonctionnement administratif mais aux résonnances fondamentalement politiques par son impact sur la vie de la cité.

En son temps, Leers, le GLAM, rendons à César ce qui lui revient, était à l’initiative du SIAR. Retrouvons cet esprit d’initiative, d’élan au risque de voir les partenaires prendre le large avant que de tenter de se rattacher en remorque, et donc de subir, de se faire aspirer par plus gros que nous sans rien contrôler, ou pire de rester seul sur les berges. Il nous resterait plus alors qu’à nous lamenter d’une situation que d’autres nous auront rendue difficile."

3 commentaires:

  1. Tout à fait d'accord.
    Dans le même esprit, n'est il pas possible d'envisager (si ce n'est pas déjà fait) des appels d'offres communs à quelques villes limitrophes pour les achats courants tels que fournitures diverses et matériel d'entretien des services techniques par exemple. Un achat groupé permettrait d'obtenir de meilleurs tarifs et de rationaliser un minimum les dépenses les plus courantes.

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  2. Effectivement, une autre option à décliner dans cette voie. Il y en a tant en creusant un peu le principe. La seule limite est celle des fondements leersois à ne pas fragiliser. Cela mérite débat... d'orientation!

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  3. personnellement, mon fils est scolarisé en Belgique. Pour la cantine, je paie OBLIGATOIREMENT, par virement à réception de la facture transmise par la maîtresse. C'est simple et rapide, pour la commune comme pour nous... Une idée à suivre quant on voit le système très chronophage de Leers.

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