Orientations Budgétaires : Redresser la capacité d'autofinancement et piloter les investissements

Dans un contexte budgétaire serré, quels objectifs se donner pour répondre aux intérêts des Leersois?  Quelles orientations prendre et quelles trajectoires entamer pour y parvenir?

L'obligation réglementaire du Rapport d'Orientation Budgétaire -présenté lors du Conseil Municipal du 15 février- offre un temps qu'il faut savoir saisir pour prendre ce recul nécessaire à toute action coordonnée.

Forces et faiblesses des comptes leersois, enjeux économiques et sociaux, pistes concrètes de travail sur la masse salariale, la gestion prévisionnelle de la dette et des investissements et proposition de méthode pour avancer...

Retrouvez ci-dessous l'intervention complète d'Unis pour Leers sur le rapport d'orientation budgétaire.

Conseil Municipal du 15/02/2018 - Rapport d'Orientation Budgétaire

Mes chers collègues, à quoi servent un Débat et un Rapport d’Orientation Budgétaire ? 

Dans l’esprit, il s’agit de prendre du recul avant d’entrer dans détail de conception du budget primitif. Il permet de faire état de l’existant pour envisager les grandes orientations.

Pour ce faire, il se compose de deux volets : 

• Un volet descriptif qui permet de cerner : Où en est-on ? Quelles sont nos points forts faiblesses ? Mais également de distinguer les éléments ponctuels des tangentes structurantes.
• Un volet prospectif qui débat des objectifs stratégiques et grandes orientations à prendre pour les atteindre.

Or donc, où en sommes-nous ?

Sous l’angle du conjoncturel -ponctuel- on peut noter deux éléments. D’une part, la stabilisation pour 2018 des recettes externes : par la stagnation des contributions de l’Etat et des subventions partenaires territoriaux. D’autre part, une légère amélioration des ressources directes par une évolution favorable du contexte qui se traduit notamment sur les droits de mutations.

Sous un angle maintenant plus structurel, que voit-on ? D’abord des points d’attention. En premier lieu la visibilité peu enthousiasmante sur les dotations de l’Etat et des partenaires. Si elles se stabilisent cette année, les dernières lois de finances successives sont claires : l’effort global sur la baisse de la dépense publique va perdurer. C’est le niveau de l’effort de chacun qui est débattu. Cela signifie concrètement qu’il ne faut pas à terme envisager d’augmentation significative des recettes externes sans projets cofinancé.

 

Or, et c’est notre second point d’attention, notre capacité d’autofinancement reste fragile. En 2016, selon les derniers chiffres comparatifs disponibles du ministère des finances, notre résultat annuel de fonctionnement était de 18€ par habitant quand la moyenne nationale s’élevait à 131€ par habitant pour les communes de dimension comparable.

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