samedi 13 juin 2015

Pour -enfin- avancer sur la question des TAP leersois

L'annonce tardive du paiement des TAP fait réagir nombre de parents d'élèves leersois déstabilisés tant par ce choix que par la méthode employée pour y arriver (ci-jointe photo de l'article Nord-Eclair). D'une part, le cumul des petites augmentations annoncées en 2015 (cantines, garderie, centres et désormais TAP) alourdit considérablement la facture annuelle du coût d'éducation d'un enfant pour des familles déjà sous-pression. D'autre part, face aux inquiétudes des parents en mai 2014, la municipalité s'était alors engagée le cœur sur la main à maintenir la gratuité plusieurs années.

 
Surtout, ne pas se voiler la face
Oui, la réforme des rythmes de l'enfant génère de gros soucis financiers, matériels et organisationnels pour les collectivités. Non, les villes ne peuvent d'un claquement de doigt faire et défaire les plannings et accords passés avec l'Education Nationale.

Et pourtant bien des initiatives auraient pu être prises pour limiter la facture actuelle (70 000 € par an) et, à tout le moins,  permettre une meilleure compréhension respective. 

Comment?
D'abord, en abaissant le coût de réalisation des TAP. Une grande part de l'addition est due aux animateurs spécifiquement engagés. Or, deux pistes pourraient limiter ces embauches: le recours à des services civiques ou à des associations. Les premiers ont le droit d'intervenir, les secondes ont beaucoup à y gagner mais les convaincre nécessite conviction, anticipation et concertation.
Ensuite, en réorientant la dépense. Divers efforts ont été décidés pour équilibrer ce budget 2015 mais quelques pistes restent à creuser. Du côté des petites économies: l'allègement de la dépense administrative, le renforcement des procédures d'achats permettrait de gagner davantage, mais surtout une réforme structurelle du fonctionnement municipal basée la mutualisation intercommunale et le décloisonnement interne libérerait un levier conséquent.
Enfin et surtout en rassemblant tous les acteurs de la communauté éducative pour un travail de fond. Seul un échange ouvert, continu et constructif permettra d'identifier les pistes non seulement d'amélioration du service TAP mais aussi d'économie de productivité. Un Comité de suivi des TAP rassemblant plusieurs fois par an parents, élus municipaux, enseignants, animateurs et associations  trouve ici tout son sens. De fait, les parents comprendront d'autant moins bien l'unilatéralité municipale qu'ils règleront la facture dès septembre.

Un dispositif à améliorer
Or, il y a dors et déjà beaucoup à apporter à la version 2014/2015 à commencer l'organisation de l'accueil.
Nombreuses sont les familles qui peuvent s'organiser pour récupérer leur(s) enfant(s) à la fin de l'école à jours fixes. Obliger à inscrire les enfants tous les jours de l'année scolaire aux TAP est une contrainte contournable tout en garantissant une organisation stable pour la mairie. Pour ce faire, il faudra permettre des inscriptions à jours fixes au trimestre. Une famille pourrait-alors inscrire son enfant au TAP seulement les mardis et jeudis par exemple, ce qui leur diminuerait d'autant la facture.
En désengorgeant les ateliers, la mairie n'y trouverait-elle pas alors le moyen d'alléger ses propres coûts?


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